ARTICLES DE PRESSE
Article de presse locale du Chablais
Article de Presse de "la Tribune"

Orfèvre de l'image

Tintin habite Ascq. Mais sous un nom d'emprunt: Luc Giard. Depuis près de trente ans, avec la patience et la minutie d'un "moine bénédictin", l'homme couche en argentique et sur celluloïd les lumières du monde et l'âme de ses habitants. Photographe et cinéaste de passion et de profession, il nous ouvre son carnet de voyage, à peine débarqué des brumeux Highlands écossais.

En octobre dernier, il bouclait un premier séjour de trois mois en Ecosse et ramenait dans ses valises plus de 3500 clichés et quelque 3h de film 16mm. Avant l'Ecosse, il y eut l'Angleterre, avant l'Angleterre, le Brésil, avant le Brésil, le Mexique... Et c'est ainsi depuis 1973 ! Cette année-là, Luc Giard, jeune diplômé des Beaux Arts de Lille, originaire de Boulogne-sur-mer, revend sa 2 CV pour financer son premier reportage photo au Pérou. «Cela me démangeait depuis toujours, explique-t-il aujourd'hui, sous les poutres de sa gentilhommière ascquoise».

«Dès que l'occasion s'est présentée, je me suis lancé dans l'aventure de la photographie indépendante, puis du reportage 16 mm». Après donc un très court épisode salarié, notamment auprès des services de recherche de la jeune université de Lille 1, Luc Giard passera la plus grande partie des années 70 entre l'Amérique du Sud et Centrale (Pérou, Equateur, Mexique ... ) et les quelque 200 lieux de projection du Nord Pas-de-Calais où il donne régulièrement à voir se montages diapo. «A cette époque, je travaillais beaucoup avec les profs d'espagnol de lycées et collèges de la région, mais aussi avec les maisons de jeunes, les écoles. Et j'ai commencé à me faire connaître de certains réseaux comme Images du Monde, Grands reportages. Et puis je me suis mis à filmer».

Les premières prises de vue du film «Les Maîtres du temps», tourné au pays Tarahumara, sur les traces d'Antonin Artaud, débutent en 1976. Cinq années plus tard, Luc Giard s'installe à Ascq et termine le montage de ce premier film. «Ce fut un travail de très longue haleine, ponctué de séjours de plusieurs mois sur place au Mexique, et de retours en France, où les recettes de mes projections diapo me permettaient de poursuivre mon film.» Le coup d'essai fut un coup de maître, puisque avec ce premier reportage, le cinéaste remporte le grand prix du Festival du film de voyage de Royan en 1982. L'aventure se poursuit ensuite au Brésil, suivant la même méthode : immersion en solitaire, totale, prolongée et renouvelée sur plusieurs années dans le milieu choisi, pour un travail en profondeur, tout en minutie et en nuances. Tant sur le fond que dans la forme. «Je travaille seul. Ce qui réduit donc mon budget au minimum. Et je suis photographe avant d'être cinéaste. Ce qui explique que je puisse passer toute une semaine au même endroit pour saisir la bonne image, au bon moment. Autre avantage de ma façon de procéder : le long terme permet de créer des liens avec les gens du cru, d'accentuer l'aspect humain de mes sujets».

Recruté par Connaissance du Monde, Luc présente son film sur le Brésil dès 1990, allant de projection en projection de la Côte d'Ivoire au Québec, de la Belgique au Togo... «Les voyages engendrent les voyages», plaisante I'infafigable globe-trotter. «Un film me prend à peu près 5 ans à réaliser, et me coûte entre 76 224,51euros à 121 959,21 euros. (500.000 et 800.000 francs) Mais sa durée de vie en projection peut atteindre 10 ans». En 91, en quête des lumières qui ont bercé sa jeunesse sur la Manche, il s'attelle à un film sur l'Angleterre. «Lumières sur l'Angleterre» voit le jour en 96, et donne à voir des aspects inédits du patrimoine culturels et des coutumes du Royaume-Uni. «Chaque nouveau film est pour moi l'occasion d'aborder une thématique neuve, explique le reporter. Je ne me spécialise pas dans un genre». Comme chacun des films réalisés jusque-là, «Lumières sur l'Angleterre» donne lieu à l'édition d'un livre de photos.

Après l'Angleterre, Luc Giard met le cap au sud, sur l'Italie. Mais le projet avorte au bout de quelques mois. «Je me suis trouvé là-bas sans inspiration. Je n'ai pas trouvé d'angle». Qu'à cela ne tienne. C'est en Ecosse que Luc trouvera la matière de son prochain long métrage. De juin à octobre dernier, la caméra tourne, les pellicules défilent. «Je n'en suis encore qu'au tout début, mais le fil conducteur est déjà là. Cette fois-ci, c'est le rapport de l'homme à la nature que j'explorerai», confie l'auteur. Résultat visible sur les écrans à l'horizon... 2005. Mais les impatients peuvent déjà aller jeter un oeil aux premières images du nouvel opus sur le site internet www.multimania.com/lucgiard. On y trouvera aussi les dates de projection de «Lumières sur l'Angleterre» programmées dans le Nord en janvier février 2001. En route !

Jean-Christophe MARTIN
La Tribune de Villeneuve d'Ascq - Janvier 2001

Article de presse locale du ChablaisLuc Giard en a fait un film

Article de Presse de Nord Eclair

L'Angleterre, terre de rêve

Photographe, c'est pourtant caméra à la main que Luc Giard est parti explorer l'un de nos pays voisins. Ce villeneuvois de cœur a délaissé la France quelques temps pour l'Angleterre. Il a rapporté dans ses valises un film spectacle qui offre une vision étonnante, et inattendue de nos confrères d'outre-Manche.

Tour à tour aventurier, photographe, caméraman, Luc Giard est un explorateur dans l'âme. Du Pérou à l'Angleterre en passant par l'Amazonie, le baroudeur a vécu au.rythme des voyages. Caméra au point, il a délaissé sa terre natale, Boulogne-sur-mer, pour , embarquer vers l'Amérique latine où il est resté de nombreuses années pour réaliser différents reportages sur les indigènes, entre Equateur, Mexique et Brésil.
Après des études d'arts appliqués aux Beaux-Arts de Calais, Luc a voyagé de pays en pays pays pour "donner l'envie aux gens de voyager et les pousser à découvrir d'autres pays". Parce qu'il avait envie "d'aller vers des expériences plus difficiles ", il s'est tourné vers l'Angleterre afin de réaliser un film sur "ce qui nous est plus proche mais où il est difficile de trouver un intérêt". Et pourtant!

Surprendre par l'image
Et pourtant, Luc a erré de villes en villages et après une quarantaine d'aller-retour entre nos deux pays, en est revenu avec un film, et une série de photos que les plus beaux pays du monde pourraient lui envier.

Présenté dans le cadre de "Connaissances du monde", la plus importante organisation de conférences filmées du Globe, son film retrace l'histoire de l'île, des Celtes à nos jours en révélant aux spectateurs les beautés secrètes de la campagne et du littoral anglais. Programmé dans plusieurs villes de France mais aussi sur d'autres continents comme au Canada, ce reportage a pour sujet la tradition et la façon dont les Anglais entretiennent leur passé en restant modernes: "Dans ce métier on ne peut pas se permettre d'être banal. Il faut surprendre. Mon choix fut d'emmener les gens vers une autre Angleterre. Il a fallu tout rendre intéressant. Je me dois d'avoir à la fin du film des gens heureux, des gens qui se sont sentis ailleurs, qui ont voyage par le film."

Une panoplie de ciel gris
Conscient des nombreux a priori des Français à l'encontre de leurs voisins d'outre-manche, Luc a joué avec les faiblesses de l'Angleterre, pour en faire de veritables joyaux: "Le pari pour moi c'est de faire du beau avec un ciel par exemple. Il y a une panoplie de ciel gris en Angleterre. Le résultat du film est une esthétique difficilement soupçonnable."

Son film-spectacle d'une durée de deux heures ne peut que changer l'avis de tous ceux qui pensent que les Anglais ne sont qu'un peuple de perfectionnistes irritants habitant dans un pays pluvieux.

"Avec mon sujet sur l'Angleterre, ce n'était pas évident parce que le public attend du rêve et de l'exotisme." A vous de découvrir le résultat final.

Du Pérou à l'Ecosse
En juin dernier, Luc reparti en voyage mais cette fois-ci pour l'Ecosse. Toujours un appareil photo en poche, il démarre un nouveau film qu'il compte achever d'ici trois ans. Encore de beaux voyages en perspective pour les spectateurs à la recherche d'exotisme.

Laurie MONIEZ
Nord-Eclair du 6 janvier 2001

Article de presse locale du Chablais
Article de Presse en Belgique

A lui les anglais et leur île

Adolescent, Luc Giard traverse la Manche pour se régaler de musique. Après une longue absence, il revient en Angleterre. Une quarantaine de voyages en sept ans.

Il y a trente ans que l'Angleterre n’a plus eu les faveurs d'Exploration du Monde. Trop proche ? Pas assez exotique ? Trop connu ? Un tas d'idées préconçues ont généré peut-être ces idées toutes faites. Luc Giard lui-même n'y avait pas pensé, alors qu'il dit connaître l'Angleterre depuis bien avant sa naissance - sa maman y avait fréquenté les Colleges. Il a longtemps privilégié l'Amérique latine, qu'il a sillonné l'œil collé à l'objectif de son appareil photo pendant 18 ans. Mais le directeur du BICC qui l’avait précédé sur ce terrain lui a proposé l'Angleterre. « C'est une gageure de faire ce pays en une heure vingt minutes. Il n'y a rien à expliquer. Il faut seulement être le miroir des gens » dit Luc Giard. « Et c'est aussi un sujet merveilleux pour un photographe. Je suis très attaché au langage de l'image. L'image doit réveiller la propre connaissance de celui qui la regarde ; éveiller l'imagination et permettre l'interprétation au départ de son propre vécu. Cela ne m'intéresse pas de montrer un édifïce et de commenter son architecture, dire la date de sa construction, raconter son histoire, etc.»

Avec ses ciels chargés qui tamisent une lumière toujours changeante, les pays tempérés comme l'Angleterre font les petits bonheurs des photographes. « J'ai réalisé un film très léché. Et j'ai eu quelques coups de chance, par exemple, l'autorisation de filmer l'anniversaire de la reine Élisabeth. J'étais à cinq mètres à peine d'elle », raconte-t-il.
On ne peut pas rendre compte de l'Angleterre sans évoquer la royauté.

L'exploration de l'Anglais de Luc Giard capte la vie au quotidien : son travail, ses loisirs, son éducation, son environnement. Il n'y a pas de sujet d'actualité dans les Charmes de l’Angleterre mais bien les fondements de l'empire qui, bien sûr, ont eu des répercussions sur la psychologie, la manière de vivre et d'être du peuple. « Ils sont spéciaux, dit l'« explorateur ». Par exemple cette symbiose avec la nature. Il n'est pas rare de les voir, garés devant la mer, regarder le coucher de soleil, à regarder les nuages vivre dans le ciel. » Ces images-là sont bien sûr dans le film qui montre aussi le culte que les Anglais vouent à leur passé. Visite des classiques : cathédrales, universités, la tour de Londres, Westminster. Promenades dans les loisirs : régates, hippisme, jardins, salons automobiles. Rencontre avec le milieu de travail : industriel ou portuaire..

Un livre accompagne l'exposé visuel de Luc Giard ; un livre qui, en quelque sorte, dit la genèse de ce que le conférencier montre dans son film. En voyageur averti, il donne quelques conseils pour visiter agréablement cette accueillante île ; comment rouler à gauche sans problème ; quels magazines acheter pour s'informer des événements à ne pas manquer ; que et où manger à l'anglaise ; où faire un shopping original. Autant de bons tuyaux qui permettent de voyager intelligemment.

Nelly BROUSMICHE
Vers l'Avenir -ed. de Namur du 3 février 1999

Article de presse locale du Chablais
Article de Presse de "la voix du nord"

Luc Giard, voyageur chasseur d'images

Le Villeneuvois est de retour au pays pour présenter, avec Connaissance du Monde, son dernier film, « Lumières sur l’Angleterre ».

Il garde de ses études le goût des arts et du beau, de sa passion pour la photo, l'instant magique à saisir sur un rayon de lumière, de son envie de rencontres et d'échanges, l'amour.. des hommes et de leur terre. Ainsi va la vie de Luc Giard, Boulonnais de naissance et Villeneuvois de coeur - ou plutôt Ascquois - depuis vingt ans. Etonnant d'ailleurs de voir comment ce voyageur chasseur d'images, comme il se qualifie, a voulu garder des racines de villageois pure sucre !

Après avoir bourlingué aux quatre coins du monde, Luc Giard est de retour parmi nous, pour présenter, avec Connaissance du Monde, son nouveau film sur l'Angleterre qui dévoile l'âme anglaise au travers de son histoire et la manière qu'ont les Anglais de préserver le charme de leur pays.

Chère liberté
C'est en 1973, après avoir revendu sa 2 CV, qu'il part pour son premier reportage au Pérou. Il revient, avec deux mille photos dont il tire un diaporama qui le lance sur les sentiers très étroits du journaliste indépendant. « Je ne me suis pourtant jamais considéré comme journaliste, avoue-t-il, encore moins comme touriste. Mon seul souci a toujours été de partager mon expérience et mes émotions avec les autres. » Le bouche à oreille fonctionne bien, notamment grâce aux professeurs d'histoire, géographie et espagnol, et son film voyage de ville en ville. Luc part alors en Equateur pour « réaliser, explique-t-il, un reportage un peu moins commercial sur un pays méconnu. » Son film n'aura pas la même résonnance que le premier mais loin de se décourager, l'homme tient à vibrer sous d'autres horizons, cette fois au Mexique.

Quand il évoque son passé de baroudeur, il ne peut s'empêcher de penser aux jeunes qui, aujourd'hui, n’ont pas cette chance : « Comment peut-on investir 76 224,51 euros dans du matériel si ce n'est pas pour la télé, un journal ou alors la grande aventure sponsorisée ? » s'interroge-t-il.

C'est en 1985 que Luc Giard est contacté par Connaissance du Monde pour rejoindre la grande famille. Un heureux coup du destin, à l'heure où il était prêt à abandonner, son film sur le Mexique n'ayant pas eu l'audience escomptée. «Cela m'a permis de prendre un nouvel élan, avoue-t-il, et surtout de ne plus avoir le souci de l'organisation tout en restant libre de proposer mes sujets. »

En fait, si ces films sont diffusés dans les six cents villes de France où Connaissance du Monde est distribuée, lui comme les autres reporters ne sont pas contractualisés. « Le principe, c'est les recettes moins les dépenses, précise Luc Giard. Il n'y a que pour l'étranger où nous sommes payés au cachet. »

La force des traditions
Loin de rêver constamment à des terres lointaines, Luc Giard vient d'avoir un profond coup de coeur pour notre proche voisine, l'Angleterre. « Cela faisait 35 ans qu'aucun film n'y avait été tourné pour le réseau, précise le Villeneuvois, et pourtant le sujet est très riche. » Ce qui lui a plu avant tout ? Après les couleurs et les ciels changeants de la verte Albion, le photographe a craqué pour la force des traditions. « C'est effrayant de voir combien les Anglais conservent tout, s'exclame-t-il. En France, on a honte du passé, parfois même des vieux. En revanche, en Angleterre, il existe plein d'associations qui, depuis 1870, reconstruisent et mettent en valeur le pays, les jardins, les bâtiments, les objets même les événements et les chapeaux. »

Un public exigeant
Aussi, ses photos ne sont jamais vides de sens et laissent toujours transparaître, dans les scènes et sur les visages, un air de fête. Loin, bien loin du papier glacé des cartes postales !
C'est son film, réalisé en parallèle, qui sera présenté à partir du 18 janvier et jusqu'au 22 février dans les salles de la région. « Le public, ici, est très exigeant, précise-t-il sans pourtant afficher de crainte. On ne lui en laisse pas conter et il nous faut tout prouver. Mais une fois que la confiance s'installe, l'émotion est intense. »

Car là se trouve bien le moteur du chasseur d'images, une fois de retour d'un voyage, lorsqu'il rencontre les spectateurs et qu'il essaie de leur révéler la lumière qu'ils ont à l'intérieur d'eux-mêmes.

Catherine TREFFEL
La Voix du Nord de janvier 2001
Article de presse locale du Chablais
Article de Presse en Suisse

Un regard différent sur l’Angleterre

Pour sa première venue à Vevey, Luc Giard a mis dans le mille ! On ne pouvait pas mieux rêver pour ouvrir une nouvelle saison de Connaissance du Monde et son approche d’une Angleterre hors schémas est tout simplement passionnante.
Une vie de reporter axée pendant près de vingt ans sur l’Amérique du Sud, et puis tout à coup, le natif de Boulogne-sur-mer traverse le Pas-de-Calais pour redécouvrir une Angleterre et y réaliser durant 4 ans, dès 1992, un petit chef-d’œuvre. Son passage de la photo à la caméra est une réussite : choix du sujet et cadrage, judicieux enchaînements et qualité des couleurs s’accompagnent d’un commentaire aisé, sans longueurs, avec ici et là des touches de malice. Luc Giard a le sens de l’observation et il excelle dans les plans rapprochés comme dans les visions d’ensemble. A ce titre, son film est un témoignage aux multiples attraits qui invite au déplacement, loin des clichés. La campagne anglaise sous des cieux prenants du Nord est mise opportunément en évidence. C’est là que s’accrochent les traditions restées vivantes et de nombreuses séquences en sont l’illustration. Le reporter évoque à sa façon l’histoire de l’Angleterre au fil des images : les vestiges mégalithiques des Celtes, les 118 km du mur d’Hadrien, les thermes de Bath ou encore les différentes invasions qui commencèrent ici en 406. Puis ces châteaux majestueux, ces églises et cathédrales ou abbayes nées du frémissement religieux du Moyen-Age.

On sait l’Anglais indépendant, original, parfois déconcertant, mais son attachement aux racines du pays est un modèle du genre. Les fêtes et les évocations en forme de reconstitution témoignent qu’il entend "vivre le passé au présent et le présent au passé ". Témoins ces dix mille bénévoles reconstituant fidèlement la guerre civile pendant les fins de semaine, ou encore certaines régates à l’aviron ou de cotres, les courses royales d’Ascot et la grande parade de la garde. Luc Giard pense que si le faste des traditions devait un jour être abandonné, marquant la fin des rêves et des chimères c’est tout le " terroir d’âmes " exprimé par Shakespeare qui serait menacé.

La seconde partie du document est plus badine, qui entend illustrer la manière de vivre des Anglais, dans leur vie quotidienne, leurs glorieux jardins, leur passion pour les chevaux, les courses de lévriers, et ses 23 millions annuels de touristes. Là aussi la touche intelligente du cinéaste se manifeste et il en va de même avec les images et le message de la conclusion. Un grand coup de chapeau à Luc Giard pour la haute qualité de son document et l’ouverture qui le caractérise.

(jpn) - LA PRESSE RIVIERA//CHABLAIS- 5 Novembre 1999

Article de presse locale du Chablais
Article de Presse au Québec


Une œuvre d'amour et de patience

C’est avec plaisir que les Grands Explorateurs, en collaboration avec Visa Or Odyssée Desjardins, vous convient à la présentation du film de Luc Giard, Pleins feux sur l’Angleterre. Un film qui vous promet bien des surprises et surtout, un regard tout neuf et original sur ce pays.
Luc Giard adore l’Angleterre. Tout jeune homme, il traversait la Manche et se laissait entraîner par les beautés de la vieille Albion et... les rythmes endiablés du rock’n roll. Quelques années et une quarantaine de visites plus tard, il est revenu d’Angleterre avec un film qui a su saisir toute la subtilité de ce pays aux nombreuses facettes.
Les images que notre cinéaste nous peint sur le grand écran, reflètent magnifiquement toute cette lumière qui a inspiré les artistes flamands et anglais, la merveilleuse lumière du Nord. C’est la première qualité de ce film d’aller au delà des clichés et de nous dévoiler une Angleterre verdoyante et riche.
Cette oeuvre d’amour et de patience nous montre la beauté de l’île et nous trace un portrait saisissant de sa riche histoire. On se glisse alors au coeur de l’âme anglaise, celle qui n’a jamais craint l’excentricité mais qui porte une véritable vénération à ses traditions et aux grands moments de son passé. Et pourtant, ces gardiens farouches des traditions innovent constamment et tiennent à leurs particularités. On roule à gauche, l’horloge décale d’une heure et on aime le galon impérial. Que voulez-vous, à l’époque de l’uniformité, l’esprit anglais se rebiffe !
Les jardins anglais
On peut se surprendre du soin méticuleux que portent les Anglais à leurs jardins. Même dans les centres urbains où l’espace fait défaut, on trouvera toujours quelques fleurs sur le "green". Cette noble tradition, preuve d’un attachement à la nature, est aussi le symbole d’un lointain passé.
Cette tradition du jardin remonte en effet, à l’époque où les explorateurs et aventuriers anglais sillonnaient les mers à la recherche de nouveaux mondes et de richesses pour l’empire. Faute de rapporter de l’or, plusieurs se contentaient de remplir leurs cales de plantes inconnues et de fleurs exotiques. Ce sont ces plantes provenant des quatre coins du monde qui lancèrent cet agréable et souvent spectaculaire passe-temps.
Aujourd’hui encore, ces jardins viennent agrémenter et donner une touche charmante aux décors fantastiques que nous fait découvrir la caméra de Luc Giard.
Notre cinéaste
Luc Giard a d’abord été fasciné par l’Amérique latine. Il y a séjourné 18 ans. Il a tiré de cette riche expérience deux films qui ont été présentés à l’écran des Grands Explorateurs: Le Mexique, entre le Rio Grande et la Sierra Madre et Brésil, terre de contrastes.
Fin gastronome, on se demande si ce n’est pas son goût pour le plum-pudding qui lui a fait traversé la Manche pour mijoter ce film sur l’Angleterre !

Article de presse locale du Chablais
Saveurs exotiques d'un "palais d'explorateur"

Réaliser un film qui soit accepté aux Grands Explorateurs n'est pas de tout repos, 23 ans de reportage et de conférences dans plusieurs pays d'Amérique du Sud et toute la Francophonie, cela représente une somme d'expériences, d'enrichissements inestimables, d'accord, mais avez-vous déjà imaginé la vie de ces voyageurs quand ils rentrent chez eux ? A force d'être sur les routes à longueur d'année, il leur vient aussi l'envie de s'arrêter pour profiter du quotidien. Pour Luc c'est surtout un quotidien pimenté d'exotisme culinaire. On sort les grandes bassines pour préparer les gelées de framboise, le confit de potiron ou encore la confiture de cynorrhodon. Sa grande spécialité c'est la préparation des repas au römertopf (dans une terrine alsacienne au four à l'étouffée). C'est facile et le résultat est garanti. Ne soyez pas surpris aussi de goûter de la dinde au chocolat, une recette qu'il a apprise au Mexique. Dans la gamme des chocolats laissez-le vous préparer une marquise, une génoise ou encore une mousse, une vraie ! Goûtez aussi à son pain maison. A Noël vous serez invité à partager le fameux plump-pudding d'Outre Manche qu'il confectionne lui-même. Voilà, au delà des images, essayez donc la prochaine fois qu'il viendra au Québec de l'imaginer au fourneau. Essayez donc de lui apprendre une de vos recettes, la poutine par exemple. Il sera heureux comme un "coq ... en pâte" car c'est son signe chinois! Les voyages ont enrichi son palais de mille saveurs. A part cela Luc est toujours prêt pour reprendre la route, surtout celle du Québec!

Luc Giard

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